Hommage à Lola

Je m’appelle Lola…

Je m’appelle Lola. Je suis une femelle rottweiler, née le 8 mars 1999, de parents champions de beauté, et mise au monde par un éleveur de rottweilers et de staffs, dresseur de chiens pour le cinéma. Rien que ça oui !! Quand j’étais bébé, on a déménagé de la région parisienne à Bellegarde dans le Gard. J’avais trois mois et demi le jour où le portail du jardin s’est ouvert sur une inconnue. Elle avait l’air gentille la demoiselle, et elle faisait plein de câlins à mes parents.  Du coup, j’ai déboulé comme une petite tornade, et je lui ai sauté dessus pour lui dire bonjour ! Il parait qu’elle a eu un coup de foudre ! Elle faisait le tour des élevages, sans se douter qu’elle allait tomber sur moi, sans se douter que je serais sa première chienne, celle dont elle rêvait depuis des années. Avant même que je réalise ce qui se passait, je me suis retrouvée sur ses genoux dans sa voiture, en route pour ma nouvelle maison. Mais j’étais sereine. Je savais que j’allais avoir une belle vie...

Dès mon arrivée, j’ai fait la connaissance de mes nouveaux copains : Oscar, le rott du jeune homme qui vivait avec ma maman, et Ghisma, la chatte de ma maman. J’étais toute excitée. J’ai exploré l’appartement dans tous ses recoins. Et j’ai bien repéré les endroits stratégiques : la cuisine et le canapé ! Une fois que je me suis enfin posée, fatiguée par toutes ces émotions, ma maman m’a pris dans ses bras. Et elle m’a dit qu’il était temps de me donner un nom. Désormais je m’appelle Lola !

LolaSalonpAvec moi, ma maîtresse a découvert qu’éduquer un chien ce n’était pas toujours facile. Apprendre à être propre, à marcher en laisse sans tirer comme une sauvageonne, à revenir quand elle me rappelle, à écouter même quand je n’en ais pas envie… Dur combat parfois. Et surtout comment faire pour résoudre mon problème d’angoisse de séparation ? Car à chaque fois que je me retrouvais seule trop longtemps, j’avais très peur. Du coup, je dévastais l’appartement, attaquant aussi bien les bibelots sur les étagères que les murs ou le canapé !  Quand je ne hurlais pas à la mort des heures durant. Je ne voulais pas faire de bêtises, mais je stressais tellement quand elle s’en allait… C’est ainsi qu’elle et moi nous nous sommes retrouvées un dimanche matin dans un club d’éducation. Et que sa vie, et un peu la mienne, allaient s’en trouver bouleversées !

 

Le club canin c’est vachement sympa. Y a plein de copains. De toutes les races. Et on peut courir partout tous ensemble ! Bon faut aussi être sage et écouter. Mais c’est pas toujours facile. Je n’ai que huit mois, j’ai du mal à rester concentrée ! Alors j’ai appris la marche au pied, le assis, le couché. Le rappel ça a été plus difficile. Parait que j’ai du rappel quand j’ai envie ! Quant au pas bougé, le calvaire. Ben vi mais c’est trop dur de voir ma maman s’éloigner et de pas pouvoir la suivre. Mais qu’est-ce qu’elle est fière quand je fais bien les exercices qu’on me demande ! Et moi j’aime bien lui faire plaisir. Alors j’ai appris plein de choses. Et on s’est initié à plein de disciplines : l’obéissance, le mordant, le pistage, l’agility. Oui tout ça ! C’était rigolo de découvrir des choses nouvelles. Mordre dans le costume j’aime bien, même si j’ai un peu peur du bâton. L’obéissance ça dépend. Le carré et le rapport d’objet, à fond. Surtout avec la saucisse au bout. La marche au pied et l’absence, pffffffffff, pas drôle. Mais là où je suis la plus forte c’est en agility. Moi sauter les haies, et les zones aussi, et prendre les tunnels, surtout quand il faut pas, j’adore !!!

Ma maman et moi on va de plus en plus souvent au club. Tant mieux parce que je me sens un peu seule à la maison maintenant. Oscar est reparti. LolaSatanpEt Ghisma, elle est sympa pour squatter le lit avec moi, mais pour faire les 400 coups… Du coup ma maman a décidé de me faire faire une portée et de garder un chiot. Moi j’ai bien travaillé et j’ai fait … deux bébés ! Ben quoi ? C’est la qualité qui compte, pas la quantité ! Mais comme j’ai un instinct maternel surdéveloppé, je me suis aussi occupée des trois bébés rottweilers d’une portée née quelques jours avant, que la mère n’allaitait pas. Parait que ce ne sont pas toutes les chiennes qui feraient ça. Bizarre non ? Moi j’adore les bébés. Leur faire la toilette, les pouiller de la tête aux pieds… LolaSadepÇa m’est restée d’ailleurs ; parce que toute ma vie durant dès que je croisais un chiot ou un petit chien, je me suis sentie obligée de faire pareil ! En tout cas je suis super contente parce qu’on est de nouveau deux à la maison. Et mon fiston, il porte bien son nom : Satan. Un vrai petit diable ! Mais alors qu’il n’avait que huit mois, il est tombé malade. Parvovirose. Je le voyais très mal, de plus en plus faible. Pourtant ma maman n’arrêtait pas de s’occuper de lui. LolaSkypMais un soir son petit cœur fatigué s’est arrêté de battre. Ça m’a fait beaucoup de peine. Et j’ai vu ma maîtresse vraiment très triste. Alors je lui faisais plein de câlins pour qu’elle soit moins malheureuse. Mais souvent dans mon panier, je soupirais. Il me manquait à moi aussi le Satan… Un nouveau copain a débarqué à la maison quelques mois plus tard : Sade, le malinois. Et deux ans après Sky, la border. Comme dit souvent ma maîtresse, les trois mousquetaires ! Enfin des fois on dirait plutôt les Dalton !!! Sade-Joe le nerveux râleur, Sky-William qui suit les autres, et moi Lola-Averell quand est-ce qu’on mange ??!!

Parce que moi j’ai deux passions dans la vie : manger et me baigner. Bon OK l’Agility aussi j’aime bien. C’est rigolo de faire des parcours avec ma maman. Et de la rendre chèvre quand je prends un tunnel alors que ce n’est pas l’obstacle à prendre ! D’ailleurs après s’être lancées dans les concours d’Obéissance, où je suis quand même allée jusqu’en Echelon II, ma maîtresse et moi on s’est investies à fond dans notre carrière d’agilitistes. LolaAgilitypEt je ne suis pas peu fière de toutes les coupes et de tous les titres que j’ai remportés : des podiums sur quasiment tous les concours traditionnels, plusieurs fois championne régionale et vainqueur de sélectifs régionaux (GPF, FAR), plusieurs fois championne de France par équipe, et à plusieurs reprises  2ème ou 3ème dans les finales nationales (Grand Prix de France et Masters). Une jolie carrière non ? C’est donc avec beaucoup d’émotion que j’ai fait mon dernier parcours à 8 ans et demi, au Trophée Interrégional. Enfin beaucoup d’émotion pour ma maman, parce que moi perso je suis ressortie du parcours avec ma boite à saucisses dans la gueule comme d’habitude, et j’ai eu le droit de manger tout ce qu’il y avait dedans d’un coup !!

Ben oui je m’appelle Lola et je suis vraiment très gourmande. Apprentissage du donner la patte avec gâteau à la clé : dix minutes ! Et attention je donne une patte, puis l’autre, puis les deux. Si j’avais pu, j’aurais bien donné aussi les pattes arrières, histoire d’avoir encore plus de récompenses. J’ai aussi appris à faire « mouf », quand on met une friandise devant ma truffe. Un subtil mélange d’aboiement et de postillons, que je maitrise à la perfection. Surtout les postillons ! Dans la série mes prouesses, qui ne servent à rien mais font bien rire ma maman, je sais faire « tu creuses » des trous, et « tu te roules » parterre ; je penche la tête sur le côté comme le fait la personne qui me parle (et je change de côté si elle se met à pencher la tête de l’autre côté, si, si, je vous assure !!), je materne mes peluches comme si c’était des chiots, j’ai un gros faible pour les pneus que je promène après me les être passés autour du cou, et j’adore jouer avec des cônes dans lesquels je coince ma tête pour ressembler à une licorne !

Mais là où je suis la plus forte c’est pour sauter dans l’eau ! J’arrive en courant jusqu’au bord et je m’escampe le plus fort possible. Je suis la reine du plongeon moi ! LolaRivierepPourtant ma première expérience de baignade aurait pu me traumatiser. J’avais suivi Oscar qui venait de sauter dans la piscine. Sauf que moi je ne savais pas nager ! Il a même fallu qu’on saute à l’eau pour venir me chercher parce que j’étais à moitié en train de me noyer. Mais deux minutes après je recommençais. Ben vi, ça comprend vite mais il faut lui expliquer longtemps au rottweiler ! Lol. Mais moi, je suis comme ça, j’adore l’eau. Y a deux mots magiques, après « manger » bien sûr, c’est « se baigner » et « rivière ». Quand ma maman les prononce, je deviens presque folle. Je pleure, je saute partout, je pars en courant dans tous les sens !  A la rivière, je suis la plus heureuse des chiennes. Je nage pendant des heures, je sors des cailloux de l’eau que j’empile sur la berge, j’essaie de grimper sur les troncs d’arbre qui flottent, je surveille que personne ne se noie, je fais rouler des rochers sous l’eau avec mes pattes… Comme dit souvent ma maîtresse, je suis le croisement d’une otarie et d’un castor !! Et je suis certainement un des rares chiens capables de nager sous l’eau ! En tout cas à la rivière la star c’est moi. Y a plein de gens qui s’arrêtent pour me regarder m’amuser, qui me lancent des cailloux dans l’eau pour que j’aille les chercher, des enfants qui s’accrochent à moi pour nager, qui m’éclaboussent pour que j’attrape l’eau au passage… Bizarrement je ne suis plus le méchant rottweiler mangeur d’enfants dénigrés par les médias ; peut-être que pour une fois on s’arrête juste à ma bonne bouille sympa. L’été dernier, on a passé beaucoup de temps à notre coin habituel, avec ma maman et mes copains Sade et Sky. Tous les gens n’avaient d’yeux que pour moi ! Et tous disaient à ma maîtresse : « elle est rigolote votre chienne, elle est toute jeune ? ». Et elle éclatait de rire, en répondant « oui c’est une petite jeune de 11 ans » !!! Je m’appelle Lola et même à presque 12 ans, je suis en super forme. Et même si je traine un peu la patte sur les longues balades, que je suis un peu sourde et que je dors beaucoup plus qu’avant, je ne fais pas mon âge. Surtout pas à la rivière !

8 mars 2011, c’est mon anniversaire. J’ai 12 ans. Et j’ai été encore plus gâtée que d’habitude, j’ai eu droit à un poulet rôti ! Mais bizarrement ma maîtresse pleure en me regardant. Je sais pas trop pourquoi. En fait depuis qu’on est allé à la clinique vétérinaire, il y a quelques jours, où on m’a fait une prise de sang et une échographie, sous prétexte que j’avais maigri, ma maman, elle est pas comme d’habitude. Je la sens triste, inquiète. Elle me fait encore plus de câlins. Les vétos ont dit que je faisais de l’anémie, que ma rate n’était pas normale et que j’avais deux masses dans l’abdomen qu’ils n’arrivaient pas à identifier. Mais que la seule façon d’avoir des certitudes c’était d’ouvrir. Le terme suspicion de cancer est prononcé… Ma maman s’est donné quelques jours pour réfléchir, mais elle n’est pas forcément favorable à l’intervention vu mon âge. Moi le cancer je sais pas ce que c’est. Et puis je suis en pleine forme. Alors si c’est pas quelquechose qui se mange, je m’en moque ! Et le poulet rôti, c’est trop bon. Mais quand même, je comprends pas pourquoi ma maîtresse me regarde comme ça…

Le lendemain, je me réveille avec mal au dos. J’ai même du mal à monter dans la voiture. Petite séance d’acupuncture, ça va mieux. Mais le jour suivant, j’ai beaucoup de mal à me déplacer. Je suis fatiguée. J’ai mal au dos. J’ai mal au ventre. Vraiment beaucoup. Ma maman est complètement stressée. Comment lui dire où j’ai mal ? Direction l’ostéo, qui pense que j’ai mal aux ovaires. Faut dire que ça fait un mois et demi que je suis en chaleur. Pas très normal tout ça !  Retour d’urgence à la clinique. Moi qui ne suis pas fan des blouses blanches me voilà servie ! Un des vétos explique à ma maîtresse qu’il va falloir me stériliser et qu’il va me garder cette nuit pour me mettre sous morphine pour que je n’ai pas mal. Une assistante m’emmène dans une salle où y a d’autres toutous et même des matous ! Mais y a pas ma maman, elle est partie. Je crois bien qu’elle pleurait…

Alors que c’est l’heure de la gamelle, on me fait des examens. Il parait que ma rate a triplé de volume depuis la première écho, y a 9 jours. Cette fois c’est sur, j’ai une tumeur de la rate… J’ai passé la nuit toute seule, loin de ma maison, et de ma maîtresse chérie. C’est dur. Mais les gens sont gentils ici et ils me font des papouilles. Ce matin, c’est l’opération… LolaPrairiepJe me réveille groggy. Et le bilan n’est pas terrible : kystes sur les ovaires, rate pleine de nodules, et un nodule localisé sur le foie. Les prélèvements effectués sont envoyés au labo pour qu’on sache si mes tumeurs sont malignes… Ma maîtresse est venue me voir. Je suis tellement fatiguée que j’ai à peine pu lever la tête. Faut que je dorme… Ce matin ça va mieux. Je m’appelle Lola, je suis robuste moi ! Ma maman est là, enfin ! Je suis trop contente. On me met dehors, je pars faire mes besoins, mais c’est bizarre, je marche pas normalement. Mon arrière-train part un peu dans tous les sens ! Ma maitresse s’inquiète de mon état. Et on lui répond que je souffre d’une hernie discale, qui commençait à se réveiller avant l’opération, d’où mon mal de dos. Décidément, j’ai un peu la poisse en ce moment moi !

Finalement ce soir, je rentre à la maison. Ouf ! Ras le bol de la clinique. Je veux ma maman, mon panier, ma gamelle. Et plus de blouses blanches ! On m’a mise sous cortisone pour ma hernie. A priori ça a l’air de faire effet, je marche de mieux en mieux. Au bout de trois jours, tout est quasiment rentré dans l’ordre ! Je suis contente,  je vais pouvoir reprendre ma petite vie. Manger, dormir, sortir, manger… D’ailleurs qu’est-ce-que j’ai faim !!! Pire que d’habitude. Parait que c’est la cortisone. Et ma maman, elle me bichonne du coup. J’ai plein d’extras au milieu de mes croquettes : steaks, riz, thon, fromage… Hummmm. Ça a du bon d’être convalescente ! Douze jours se sont passés depuis mon opération. Retour à la clinique. Les résultats de mes analyses sont arrivés : prolifération histiocytaire maligne. Processus tumoral d’évolution systémique pour lequel le pronostic est très réservé. En bref, cancer généralisé, mes jours sont comptés. Moi je comprends pas ce que ça veut dire mais au vu des larmes dans les yeux de ma maman, je sens que c’est grave…

Hormis le fait que dans les quatre jours qui ont suivi il a fallu retourner deux fois à la clinique pour m’enlever mes points, me mettre des agrafes parce que je ne cicatrise pas bien, m’en remettre parce qu’elles avaient sauté, je suis plutôt en forme. J’ai même joué au ballon avec les copains ! Mais deux jours après, mon dos me fait à nouveau souffrir. La cortisone commence à ne plus faire effet. Je suis fatiguée mais je me suis quand même amusée avec les copains cet après-midi... Il est tard, ma maman m’appelle pour aller faire pipi. Je voudrais bien y aller, mais je n’arrive plus à me lever. Je  ne comprends pas. J’ai beau pousser sur les pattes arrières, je n’arrive pas à lever mes fesses. Qu’est-ce qu’il m’arrive maman ? Même avec ton aide je marche difficilement… Mardi 29 mars. Ma maman a veillé sur moi une partie de la nuit. Mais ce matin c’est encore pire. Je ne tiens plus debout. Plus du tout. Avec toutes les peines du monde, ma maîtresse me porte pour que je fasse mes besoins. Et essaie de me maintenir debout. Mais c’est difficile, mon arrière-train est complètement bloqué. Retour chez le véto qui ne peut que constater mon état. Il n’y a plus rien à faire…

Ma maman m’emmène alors dans un joli coin de verdure, avec Sade et Sky, et me couche dans l’herbe tout contre elle. Ça me rappelle la belle époque où elle et moi on dormait ensemble sur le lit, moi lovée dans le creux de son ventre. Je suis fatiguée. Mais tellement bien dans les bras de ma maîtresse chérie. Je regarde les copains jouer. Et j’écoute maman me parler. Elle me dit à quel point elle m’aime, qu’elle est très heureuse que je sois sa première chienne, que je lui ai apporté tant de joie, que je l’ai tant fait rire, que j’ai changé sa vie et que c’est grâce à moi qu’elle est ce qu’elle est aujourd’hui. Elle me dit merci pour tout ce que je lui ai donné. Et moi je voudrais aussi lui dire que grâce à elle j’ai vécu une vie magnifique et qu’elle est tout pour moi. Mais je ne sais pas parler. Alors je lui fais des léchouilles. Plein de léchouilles. On est resté là longtemps, très longtemps. De temps en temps elle me donne un gâteau, au milieu des caresses et des bisous. Le plus beau et le plus gros câlin de ma vie…

On est maintenant de retour à la clinique. Sur le parking ma maman me donne plein de gâteaux. Que je mange goulûment ! Le dicton ne dit-il pas : quand l’appétit va, tout va ? Je me retrouve à nouveau sur une table, mais ma maman est là. Je suis sereine. LolaPortraitpJe sais que tant qu’elle est là tout ira bien pour moi. On me fait une piqûre. Ma maîtresse me serre très fort dans ses bras. Je vois bien qu’elle pleure. Je lui fais des bisous pour la réconforter. Je voudrais lui dire de ne pas être triste, que je suis là. Son regard est plongé dans le mien. Elle me caresse et me fait des bisous. Elle me dit à l’oreille des choses que moi seule peut entendre. Je suis fatiguée. J’ai très envie de dormir. Je sens bien qu’il se passe quelquechose, que ce n’est pas comme d’habitude. Je suis les moindres mouvements de ma maîtresse. Prête à la suivre si elle bouge. Mais elle est là, contre moi. Je suis si bien dans ses bras, sa chaleur m’enveloppe. Mes yeux se ferment. Je m’endors. Le visage de ma maman ancré dans mes yeux. Je l’entends me dire qu’elle m’aime. Je suis bien. Je m’endors… Pour toujours…

Je m’appelle Lola. Je suis partie ce 29 mars 2011, après avoir vécu une très belle vie de rottweiler. Grâce à toi ma maman que j’aime tant…

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