Canicross de Saint Martin d'Ardèche (07) - 25 mai 2014

Nous voilà de retour du canicross, avec une belle participation de notre team, autant coté coureurs que coté supporters :

  • Course adultes : Sandrine et Brutus, Olivier et Hiris, Fabrice et Haimy, Laurence et Carbone
  • Course enfants : Salomé (accompagnée d'Estelle) et Hiris, Roméo (accompagné de Sandrine) et Brutus
  • Course babys : Elly (accompagnée de Jean-Pierre) et Haimy, Théophile (accompagné d'Olivier) et Hiris

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Le canicross "adulte" inside la course, vu par Fabrice, "emprunteur" de Haimy

Samedi 18h : grand départ en camping-car pour de nouvelles aventures dans les gorges de l'Ardèche, notre dernier cani-cross de la saison : Sandrine et Brutus, Laurence, Tara, Carbone, et moi-même. Nous passons prendre Haimy (dite la baveuse, mais pas que...), et arrivons sous le soleil à Saint Martin d’Ardèche.
Nous voilà partis en reconnaissance du parcours, après une montée interminable nous arrivons sur ledit plateau avec la vue sur le Mont Ventoux. Les toutous sont heureux de se dégourdir les pattes et de profiter de bonnes flaques. Nous attaquons la descente dans un magnifique monotrace forestier qui nous paraît vertigineux, Brutus teste de son coté la descente de falaise 'drêt dans l'pentu' et le traversé de roncier. Les difficultés s'enchaînent : petit chemin en bord de falaise qui fait peur, petit chemin en bord de falaise qu'on ne voit pas parce que les arbres cachent mais quand on a vu on a peur aussi, pierrier, fond de rivière hyper glissant, boue, vilains cailloux cachés sous des feuilles mortes, souches d'arbres coupés mais pas à raz, mur de rochers... De retour au camping-car, les filles cogitent... « Comment va t'on s'en sortir demain à l'aube... ». Effectivement ça confirme selon les dire de sandrine « On va vraiement mourir sur ce lui là ! ».... C'est pire qu'à Puget-Ville !!!

Dimanche matin après une nuit agitée, non-pas par les cauchemards de la descente, mais par une Haimy débordante d'amour et d'énergie qui voulait des caresses de Sandrine et qui donc mettait en joie Brutus (Haimy dite aussi la pile Duracel...), nous allons retirer les dossards et retrouver les courageux partis de trop bonne heure de Montpellier.Logo du club organisateur !

Sur la ligne de départ nous sommes 31, 16 hommes et 15 féminines, les visages sont maintenant connus, c'est déjà notre 5ème canicross !!! 8H30 arrive très vite. Olivier arbore son t-shirt vert fluo tout frais du marathon d'Annecy, Sandrine arbore son t-shirt orange fluo tout frais de la course du viaduc de Millau. Les chiens sont dans les starting-blocs et les aboyements se font de plus en plus présents. Le départ est donné sur une route en montée, les chiens n'en peuvent plus d'excitation ce qui finit par un embouteillage suite à un meli-melo toutouesque. J'arrive à passer sur le coté pour ensuite attaquer la longue montée dans les cailloux. Celle-ci nous paraît plus courte que la veille. S'ensuit le faut-plat montant du plateau, le groupe de tête avec Olivier disparaît, nous sommes un par un. Avec une Haimy bien motivée, on revient sur des concurrents. Le large chemin devient au détour du bois un monotrace jusqu'au moment où se présente devant nous une descente vertigineuse en pierrier, je décroche Haimy et tient le lien à la main au cas où... En effet, un concurrent venu de l'arrière ayant perdu tout contrôle dévale « genre ski nautique » et nous passe à une vitesse impressionnante !!! Nous, fadas !S'ensuit un joli chemin en sous-bois qui descend encore bien... mais qu'est-ce qu'on est descendu !!! Va donc falloir remonter tout ça... On attaque la montée en courant mais rapidement le pourcentage est trop fort, c'est là que la marche s'impose surtout que notre attelage n'apprécie guère ces cailloux roulant sous les pattes. Passé cette dernière difficulté nous ramenant sur les hauteurs, nous arrivons sur le croisement repéré la veille, nous ne sommes plus qu'à 2 km de l'arrivée. Nous allons attaquer la dernière portion avec la fameuse descente reconnue la veille. Au passage, Haimy fait une pose dans la baignoire et se désaltère, bon ce n'est pas tout mais on nous double !!! Whaouooo-whaou-whaououou (je traduis les dires d'Haimy : ne t'en fais pas, je refroidis le moteur, refais le plein d'eau, et nous allons les rattraper)  !!! On repart donc à fond dans ce dernier monotrace qui nous paru bien plus facile qu'en marchant, nous rattrapons des concurents. En débouchant sur la route au niveau du départ, il ne reste que quelques centaines de mètres avant l'arrivée, nous voilà lancés à brides abattues sur la dernière ligne droite avant l'arrivée. Cela fait 5 minutes qu'Olivier et Hiris sont arrivés, mais encore devancés par la championne !!! Il boucle le parcours de 7 km en 34 min et arrive 3ème au scratch Homme et 2ème Vétéran 1, et revient avec une belle coupe et une médaille, j'arrive avec Haimy en 39 min, Laurence avec Carbone arrive en 50 min et Sandrine termine en 1H03 fière de son Brutus qui a tracté en montée et est descendu sagement, que de progrès depuis le début de saison. C'est ainsi que nous avons survécu à ce canicross !

Cette course, sous le soleil et qui finit en pique-nique en bord de rivière avec notamment un tiramisu divin d'Evelyne, cloture une belle saison de cani-cross et cani-trail. 
Alors, prêts pour la saison prochaine ?

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Le canicross "adulte" inside la course, vu par Sandrine, maitresse de Brutus

Par un beau samedi ensoleillé, une partie de la troupe canicross s’est rendue fièrement dans l’Ardèche pour courir le dernier canicross de la saison avant l’été, le reste de la petite troupe préférant se réveiller aux aurores (5h30).
Fièrement, il faut le dire vite car Laurence a eu la bonne idée de nous transmettre des images de la reconnaissance du parcours. Cette fois, c’est sûr on va mourir ! Mais comment reculer ! A moins de partir très tôt le matin et d’arriver en retard (c’est bête !).

19h30 Arrivée sur le lieu de camping, nous décidâmes l’aller retirer nos dossards et de faire des repérages (où sont les commodités, le point de départ, l’arrivée, les secours ?). 
Les organisateurs ayant déserté la table d’inscription, nous partîmes gaiement en reconnaissance sur le parcours du lendemain.
Comme prévu, démarrage en côte, après quelques mètres sur le bitume, une partie très caillouteuse. Là Fabrice, notre monsieur GPS, nous annonce que nous allons faire une boucle et que l’on doit reprendre une partie du parcours en sens inverse. Tollé général, impossible, on ne peut pas descendre cette côte, il y a trop de cailloux « qui roulent ». La côte est interminable, même en marchant. Nous décidons de lâcher les chiens qui font leur propre repérage. Vers le haut de la côte, nous voyons une flèche de retour, «non, on ne repasse pas par le même chemin ! ».
Sur le plateau, les baignoires pour les chiens sont déjà installées, aussitôt baptisées par Haimy. Nous continuons sur la droite du parcours. Oh non encore une descente pleine de cailloux. IMG 0954pNous prévoyons chacun notre tactique du lendemain (comment passer sans dégâts ?). Nous faisons demi-tour. Un petit tour sur la gauche, c’est chouette presque plat, pas trop de cailloux, de l’ombre, le bonheur… (voir un peu plus loin). Allez, retour au camping, on commence à avoir faim ! Nous apercevons un panneau signalétique : Saint Martin d’Ardèche 2,1 Km, demain lorsqu’on apercevra le même panneau, nous serons presque arrivés. « Finalement le parcours n’a pas l’air trop dur ».
Nous entamons la descente de retour. Fabrice en première ligne, les filles à l’arrière tout en papotant : chouette c’est une monotrace, le sol est souple. Puis nous entendons un « Ohooo!!! ».
Quoi Ohooo ? L’ horreur : une descente à pic, une petite monotrace avec un ravin juste à côté, une autre monotrace avec autre ravin, une descente avec des marches d’escaliers, un autre ravin, un passage dans le lit de la rivière, des gros cailloux sous les feuilles, des plaques d’ardoises qui glissent etc. C’est sûr, on va vraiment mourir !

Le lendemain, réveil 6h00, les chiens sont à fond, les humains hésitent : on pourrait déclarer forfait !
8h30, le départ, tous les chiens aboient, puis les fauves sont lâchés.
IMGP0043pLa première côte est horrible comme prévu, puis passage dans les baignoires. La descente suivante est finalement plus facile que l’on ne l’aurait imaginé. Afin passage sur le plateau, on s’en sort bien, le parcours est bien roulant, il ne fait pas trop chaud et tout va bien. Puis la grande descente, celle que l’on n’avait pas repérée, elle est très pentue, très longue et il va bien falloir remonter. Le pourcentage de la côte doit dépasser le 12 %. Arrive le panneau et la fameuse portion avec ravin et enfin l’arrivée sur les bords de l’Ardèche dans un décor magnifique.

On a survécu, pas de bobos, le repérage nous a permis de moins être impressionnés et de passer les difficultés plus sereinement.
Nous avons terminé notre matinée par les courses enfants, la remises des récompenses pour chaque enfant et pour le couple habitué des podiums, Hiris et Olivier (toujours malheureusement derrière Patricia), suivi d’un pique-nique sur les berges de l’Ardèche.

Le canicross "Enfants" par Laurence, emprunteuse de Carbone

Roméo s'était mis en chasse dès le début de la journée : "Dis, tu cours vite, toi ? Parce que maman, elle est lente !". "Et ton chien, il court vite ?". C'est Sandrine qui lui a le mieux vendu l'affaire et ainsi épargné une course à Claudia ! Et voilà donc Brutus dans une course enfant !!! Salomé, au contraire, avait joué la sécurité : ma maman, mon chien, des valeurs sûres !

A l'arrivée, il semblerait que l'audace ait payé, car malgré la présence tentante de la rivière, Brutus emporte Roméo et Sandrine devant Salomé et Estelle ! Les enfants souriants, les adultes complètement essoufflés, Estelle part discrètement se cacher dans un fourré pour reprendre son souffle, tandis que Sandine me lance entre 2 respirations : "La course enfants c'est pire que la course adultes !"

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Le canicross "baby" par Jean-Pierre, maitre de Haimy, inside la course (et oui !!!) !

Suite à la demande sans cesse réitérée, je vais me coller à l’exercice du "Pour mon premier canicross, j’ai tiré le gros lot ».

Comme tout un chacun le sait, le canicross oblige à quelques concessions.
La première étant, pour pouvoir être en temps et en heure au lieu de départ, de se lever tôt. Donc, pas de dérogation là-dessus. Etude longue du rétro planning le samedi et décision de mettre le réveil à 06:00.
Donc sonnerie stridente et sympathique à l’heure prévue. Je pousse madame hors du lit conjugal avec les consignes normales dans le style : « Mets-moi le chauffage dans la salle de bain », « Fais couler l’eau chaude et appelle-moi quand c’est à la bonne température », «Pas trop de beurre sur mes tartines », enfin les recommandations normales, koa... 
Route OK. Arrivée à Saint Martin d’Ardèche en temps et en heure.
Premier couac : c’est un grand trail, et à la question posée : « Où est le départ du canicross ? », la réponse est invariablement : « Le quoi ??? » 
Enfin, nous trouvons, et tout va bien.

Mais je m’égare, pour mon premier canicross, j’avais un vrai challenge, je n’avais pas choisi du simple ou du standard.
J’aurais pu essayer de courir avec Brutus, mais là, avouons que cela fait partie de l’impossible.
On m’a tout simplement forcé à courir avec un des jumeaux Leroy. Restons humble mais c’est comparable à un des travaux d’Hercule...

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Depuis plusieurs semaines, on me chambrait à ce propos, mais j’ai relevé le défi. Entrainement bi, voire tri-hebdomadaire depuis plusieurs semaines. 
Et là le trac du jour J. La pression, enfin vous comprenez tous plus ou moins ce que je veux décrire (je m’adresse à ceux qui vivent les compétitions de l’intérieur. Pour les autres, c’est bien sûr bien plus difficile d’imaginer…).

Départ prévu à 11h00, puis à 11h30 (très dur pour les nerfs d’avoir à se re-concentrer).
Déplacement de la zone de départ vers un point « A » qui n’est pas le vrai point de départ ; donc toute la troupe de coureurs et supporters se déplace au point « B » qui s’avère ne pas être le bon point de départ non plus. Retour au point « A ». Enfin l’information tant attendue tombe : rendez-vous au point « C » qui est le bon pont de départ. Il était temps…
Formation des équipes. Je dois courir avec Théophile. Crise de nerfs de mon binôme (je pense que c’est la peur de gagner) donc Théophile prendra le départ avec Hiris et son coach, son père, son héros au sourire si doux, suivi d’un seul housard qu’il aimait entre tous pour sa grande bravoure…(je m’égare…)
Je vais courir avec Elly et Hamy. Mon coach Fabrice me harnache. Harnais de Hamy OK, longe me reliant à Hamy OK, laisse reliant Elly à Hamy … Où est Elly ??? Ouf elle est là, sur la plage, les 2 baskets dans l’eau. On récupère Elly mais pendant ce temps Hamy est déjà prête à partir et cherche la ligne de départ en faisant des cercles autour de moi. Je me démêle ; elle recommence en tournant dans l’autre sens. Je me re-démêle ; On recommence ; Je prends un calmant. C’est bon. Laisse reliant Elly à Hamy OK. Echauffement. 4 pas en courant dans le sable et Elly découvre avec bonheur le bodysurf sur sable tracté par une chienne infatigable.. C’est bon, nous réussissons à faire des glissades de plus en plus longues. Elly est aux anges, Hamy est contente, et je suis zen.
Nous sommes tous appelés sur la ligne de départ. Grand moment de bonheur pour mettre tout le monde DERRIERE la ligne et surtout faire comprendre que nous devons tous courir dans le même sens… Dernières recommandations et consignes à Elly : le but est de passer devant son frère et son accompagnateur.

5, 4, 3, 2, 1, départ !

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Nous partons tous dans le même sens. Ouf. Là, premier virage à angle droit. Intéressant. Faire comprendre au fauve qui tracte qu’elle va où il faut ??? Pas besoin : elle a les mollets d’Olivier en ligne de mire. Par contre faire comprendre à Elly que l’on ne va pas se baigner de suite : pas gagné. Premier vol plané dans le premier virage. Elly a réussi en un gadin à ralentir le troupeau qui nous suivait. Elly se relève. Je relève Elly qui apprend à voler. On court vers Théophile mais traquenard : l’accompagnateur de Théophile court les bras écartés tels des masses d’armes pour empêcher les équipes suiveuses de doubler. Elly en profite pour refaire du bobysurf. Et nous voilà partis pour escalader l’obstacle avant la ligne d’arrivée. Obstacle ? Plutôt chausse trappe : sable et épillets qui fouettent le visage en sueur et marqué par l’effort d’Elly. Nouvelle chute d’Elly. Elle se relève. Je lui arrache un bras en la relevant. Je n’entends pas craquer les articulations mais je sens son bras qui s’allonge de plusieurs centimètres. Elle est debout. Elle vole au bout de la laisse, elle passe la ligne. Ouf, tout est bien qui finit bien :
Elly est entière et fait un podium. Elle rentre de St Martin d’Ardèche avec une médaille et un lot.
Et nous avons bien mérité de nous restaurer ainsi qu’un petit remontant. Mais tels des vrais sportifs (ou plutôt tels des vrais couillons) nous n’avons que de l’eau et une bouteille de cidre.

Merci :
A Elly de m’avoir supporté
A Haimy d’avoir fait la différence entre Fabrice et moi
A Fabrice de m’avoir équipé en restent calme
A ma tendre et chère épouse qui a été mon plus fervent supporter pendant mes entrainements entre la chambre et le bureau ainsi qu’entre la cuisine et la poubelle extérieure 
Aux parents Leroy de m’avoir fait confiance.
Au fournisseur du cidre. Je n’ai pas vu de quel sac la bouteille avait été tirée
A toutes les personnes présentes pour cette bonne journée de rigolade

 

Pour les associations de défense des petits nenfants, la rédaction précise que le texte de JP mesure plus long que la course Baby :-)

Les résultats adultes ici ; enfants ici.

Toutes les photos ici. Extrait :