Clapiers contre le cancer le compte-rendu par Gilles, maitre de Tess !
"Puisqu’il fallait une première course toutes disciplines confondues dans notre vie, nous voilà, Tess et moi, par un beau dimanche ensoleillé de fin octobre sur la ligne de départ de notre premier canicross, bien entouré et rassuré par tous les Potos du club cynophile de Teyran.
Quel parcours improbable pour en arriver là, moi qui n’ai aucun gout pour la compétition et qui suis depuis longtemps “a poor lonesome runner”.
La raison c’est l’apparition en 2017 dans ma vie de Tess, ma petite chienne presque parfaite excepté son instinct de prédation qui l’a fait courir après tous ce qui fuit devant elle.
C’est pour essayer de calmer cet instinct que nous nous sommes inscrits en Education au club de Teyran et que nous avons évolué avec succès grâce aux dévoué(e)s moniteur(trice)s mais aussi aux autres membres et en particulier Laurence et son adorable Plipli.
Et qui dit Laurence pense “Chien” et “Sport”, donc cani-quelquechose.
Par contre, pour Tess rien à faire pour calmer son instinct de prédation à notre grand désarroi.
Mais revenons à Clapiers contre le cancer 2019.
La situation : Moi coureur après rien et Tess coureuse après tout.
J’ai choisi de courir sur 4 Km pour ce premier canicross afin de tester Tess qui jusqu’à maintenant était plutôt une chienne de canapé.
Une autre bonne raison d’être là, c'est d’accompagner les Potos : Bénédicte, Olivier, Sandrine, Marie-Béatrice, Cécile, Jean-Marie, Laurence, Fabrice et les autres... inscrits sur la même distance.
Les potos
Il est 9h45 et Tess gémit depuis 30 minutes car elle veut rentrer à la maison devant tout ce chahut de départ.
Je la rassure avec des papouilles et des bisous.
Sur la ligne de départ, les compétiteurs sont dans les starting-blocks, nous avec les Potos du club un peu en retrait en attendant le départ des fous furieux.
Top départ : la meute est lâchée.
Nous nous lançons à notre tour et Tess se met de suite à galoper, me tirant énergiquement.
Mais que ce passe-t-il dans ma tête, me transmet-elle son instinct de prédation ?
J’oublie de lancer mon chrono et les Potos, je prends rythme de course de Tess qui est un peu trop élevé pour moi sans être bien échauffé.
À mi-esplanade de départ, j’aperçois les premiers concurrents prendre le premier tournant du parcours et je fonce, pris par le jeu de la course.
Tess continue de bien tirer et nous rattrapons des concurrents partis devant nous.
Qui fait le 10 Km ? qui fait le 4 Km ? impossible de le savoir avant la bifurcation des parcours.
Dans une descente, je dépasse une jeune fille avec un husky, et un autre concurrent dans la montée suivante.
Quelques participants
Je suis parti un peu trop vite, car à mon âge, il me faut 4km pour m’échauffer (et c’est la distance de la course).
A la bifurcation du parcours, je me retrouve seul dans la pampa.
Combien de concurrents sont devant moi ? Combien me talonnent ?
Le parcours, bien que cours offre de bonnes montées et Tess n’ayant plus de point de mire à poursuivre ne me tire plus.
Mais je me suis transformé en Tess et je galope pour essayer de rattraper les coureurs devant moi.
Nous voilà de retour dans le village et toujours personne à rattraper.
La ligne d’arrivée est en vue et les bénévoles qui attendent là sont surpris par notre arrivée solitaire.
Nous passons la ligne les premiers de chez premier puisque nous faisions la distance la plus courte en course.
La jeune fille au husky arrive quelques minutes après nous et je vais lui serrer la main pour la féliciter, un peu honteux de l’avoir devancer.
L’esprit de Tess m’a abandonné en même temps que l’esprit de compétition.
Voilà une première expérience réussie, en plus pour la bonne cause de la lutte contre cette saloperie de cancer.
Il est temps de passer à la deuxième partie importante de la journée, la meilleure : Le piquenique avec les Potos."
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