Le compte-rendu par Maïté, maitresse de Tchoupy :
Ca y est, c'est 1er décembre 2019, me voila à Nébian pour mon premier canicross. Je cours depuis 3 mois, Tchoupy est plus souvent en liberté qu'à me tracter, et elle déborde de vitesse (moi pas !) mais pas de puissance (bon, moi non plus !).
En plus je suis toute seule à m'être inscrite du "groupe" canicross, je ne connais personne. Arrivée sur place, je me fais aiguiller sur la marche à suivre par l'équipe des bénévoles. Tous sont particulièrement bienveillants et sympathiques, ça met en confiance, merci ! Il y a du monde, 600 coureurs au total sont attendus. En canicross nous sommes 50. Un seul chien est plus petit que Tchoupy, mais son maitre a des jambes immenses. Les autres sont tous des tracteurs, je me sens un peu touriste avec ma micro-border.
Le départ a lieu dans le vieux village. La ruelle est étroite, les murs de pierre réverbèrent les aboiements des chiens surexcités. Le vacarme est impressionnant. Quel changement par rapport aux concours d'agility dont j'ai l'habitude, toujours sur de grands espaces ! Le départ se fait par vague, alors je prends la dernière, histoire de ne pas gêner. Je pensais aussi que Tchoupy serait impressionnée par tout ce bazar mais pas tant que ça, tant mieux (mais Maïté, Tchoupy a déjà fait un canicross hihi, elle est "expérimentée"... et oui un cani-enfant avec ton grand fiston !!! :-) .
Voila le ravitaillement de mi-parcours. Princesse Tchoupy boude les seaux, un peu baveux, certes. Je prends donc le temps de la faire boire dans ma gamelle pliable, et nous voila reparties.
Ca monte encore, arg ! Pas longtemps heureusement, la majorité du parcours sera ensuite faite d'un monotrace glissant qui se faufile entre les cailloux et les chênes. Nouvelle vue plus arborée mais toujours aussi jolie. Je me retrouve au coude à coude avec un binome dont le chien, gros comme 3 fois Tchoupy, tire beaucoup. Nous nous doublons donc en alternance un bon moment, la concurrente tractée dans les montées quand moi je peine, et moi accélérant dans les descentes quand elle freine son chien pour ne pas tomber.
La grande cote de fin de parcours que j'avais repérée sur le topo arrive. Elle n'est pas forte mais tellement longue... Je cours, je marche, je recours, Tchoupy trouve sans doute que je me traine et perd en motivation. Il faut souvent la relancer, et elle ne tire plus du tout. Au moins, le balisage est très bien fait et les bénévoles nombreux, impossible de se perdre. Nous reprenons du rythme dans la descente finale. J'ai encore du jus dans les jambes, alors nous en profitons pour une petite pointe de vitesse une fois le macadam retrouvé, dans le vieux village. Voila la ligne d'arrivée, où nous sommes encouragées et accueillie par les bénévoles. L'une d'entre elle se souvient même qu'il s'agit de mon premier canicross et me demande comment cela s'est passé, j'en suis surprise et touchée. D'autres personnes croisées avant la course me posent la même question. Je ne m'attendais pas à cette ambiance conviviale, et ma timidité en prend un coup. Un petit coup de soupe à l'oignon pour se remettre de ces émotions, et puis voila, je repars avec mon écocup, mon t-shirt et plein de souvenirs.
Je pense avoir parcouru les 8 km en un peu moins de 50 minutes, mais je n'aurais ni mon temps exacte ni mon classement car ma puce de chronométrage a buggué ! Ca a été le cas d'une cinquantaine sur les 600 coureurs, l'organisateur en était désolé. Pas de bol pour moi, j'aurais aimé me situer par rapport aux autres concurrents même si je sais bien que j'étais très loin du podium. Malgré ce petit aléa, ce canicross me laisse un super souvenir. Les paysages et les chemins sont beaux et variés, et l'ambiance vraiment chaleureuse. J'espère ne pas le faire seule l'année prochaine, même si vous débutez comme moi venez, ca vaut le coup. Mais inscrivez vous à l'avance, cette année sur toutes les courses proposées, le canicross a été la première à être complète. 😉